vendredi 27 avril 2018

RHINO'S REVENGE / ROSEDALE, live-report Boule Noire (Paris) 26/04/18

HIGHLY ROCK N ROLL!


Photo Bruno Quofrance

En avril ne te découvre pas d’un fil ! Ce dicton fit chou blanc le jeudi 26 à la Boule Noire (Paris). En effet, le chauffage marchait bien pour le plateau Rosedale et Rhino’s Revenge. Démarrage de la soirée à 20h tapantes avec les français de Rosedale. D’emblée, nous voilà plongés dans l’univers rock blues à voix féminine. Cette formation n’est pas sans rappeler le duo Joe Bonamassa et Beth Hart . En effet, Amandyn Roses a une tessiture vocale proche de celle de la chanteuse US, dont elle est bien évidemment fan. Quant à Charlie Fabert il dispose d’une dextérité guitaristique semblable à celle du tenancier du manche du combo Black Country Communion. Ce quatuor à la solide section rythmique composée de Philippe Sissler à la basse et de Denis Palatin à la batterie nous emmène vers les sons chauds provenus d’Amérique, la patrie du blues. Charlie a gagné en assurance scénique depuis l’époque où il était le poulain de Fred Chapellier. D’ailleurs, il personnalise beaucoup plus son jeu qu’avant avec fougue donnant un vent de fraîcheur au genre. L’élève aurait-il dépassé le maître ? That is the question, vous avez 2 heures ! Enfin bref, retour sur les planches, les français passent en revue les titres de leur album «  Long Way to Go » sorti en 2017, mais aussi des reprises dont celle de Ike et Tina Turner « Nutbush City Limits » autant dire qu’Amandyn se défend très bien dans la peau de la Queen of Rock N Roll ! Denis Palatin à droit à son moment de défoulement grâce à un solo affûté avec une frappe sèche, directe et élaborée, nous voilà rhabillés pour l’hiver ! Après 45 minutes Rosedale laisse la place aux anglais de Rhino’s Revenge sous les applaudissements du public.
Photo Alicia Fiorucci

Changement de plateau, le temps d’aller au bar pour se prendre une pinte puis, sans crier gare, voilà sur scène ce power trio venu d’outre Manche nous assenant un son à décalquer les sonotones avec « One Note Blues ». Dès les premiers accords, nous voici collés au plafond et c’est ça qui est bon. Le rhinocéros a décidé de sortir l’artillerie lourde et on ne va pas s’en plaindre. Faut quand même que je vous dise que nous avons le bassiste de Status Quo devant nous, John Edwards, ce qui n’est pas rien. Il est accompagné par deux compères du feu de dieu, Craig Joiner (de Romeo’s Daughter) à la guitare et Richard Newman (fils du célèbre batteur Tony Newman) derrière les fûts.
Photo Alicia Fiorucci

Le mammifère à corne ne va pas s’arrêter en si bon chemin, mieux, il ne fait que commencer sa course effrénée. En effet, aucun temps mort dans ce show d’une puissance sans faille. Rhino’s Revenge n’est pas du tout une pâle copie du Quo mais a vraiment son empreinte sonore. En effet, si vous vous attendiez à entendre« In the Army Now » c’est rapé puisqu’ils vont interpréter des compositions de leur cuvée comme « Secretary », « Busy Doing Nothing », « Jungle Love » etc. Ça claque comme il se doit ! Ce qui fait vraiment plaisir à voir, c’est le pied qu’ils prennent à délivrer leurs missives auditives. On est dans l’authentique esprit du rock n roll voire pub rock/punk puisque par endroit leurs brûlots résonnent comme du Eddie & The Hot Rods ou Doctor Feelgood. C’est vraiment la classe !

Photo Alicia Fiorucci
 De plus, sans en faire des tonnes, ils démontrent un savoir-faire et une maîtrise dont les anglais ont le secret. L’assemblée est conquise, saute, danse, s’extériorise corporellement, headbangue, même ceux qui ont perdu leurs cheveux se prennent au jeu…Après 1h40 de concert et une reprise d’enfer de « Born to be Wild », le rhinocéros finit sa course sous une ovation des plus chaleureuses. Le temps au trio d’essuyer sa sueur et hop, le voici derrière le stand de merchandising pour s’adonner aux joies des photos souvenir et des échanges avec les fans. Petite précision et non des moindres, une partie de la recette va à l’association « Save the Rhino International » comme quoi, les rockeurs ont du coeur. En tout cas, une revanche de haute volée sur le monde impitoyable du rock ! ALICIA FIORUCCI            

Photo Alicia Fiorucci


1 commentaire:

  1. What a tremendous review. Having just read this superb article by the one and only Alicia Fiorucci, I transported me directly not only to the venue, that I must add that I have never been, but also right there, up front and personal with the band. Alicia's description of the band, the action, right down to the feeling you get in anticipation of what's to follow.. I felt like I was there. Very well written Alicia, very professional, and informative.. Keep it up young lady, you'll go far.. 💖

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