lundi 29 avril 2013

THIERRY GUITARD, Interview-Portrait avril 2013


Bonjour à tous lecteurs et lectrices de Rocking in a Free World, pour notre interview-portrait du jour on va s’éloigner un tantinet de la musique mais vous verrez tout est lié, ne vous inquiétez pas. En effet, on va ouvrir les frontières de l’art aujourd’hui. Qu’il soit musical, architectural ou pictural … Tout est en lien. Pour se faire, nous avons rendez-vous avec l’illustrateur « choc » Thierry Guitard qui officie entre autres pour Rock n Folk. Présentation.

Crédit photo: Chloé des Lysses


Bonjour Thierry, tout d’abord merci d’avoir répondu présent pour cette interview. Les lecteurs de Rock n Folk, te connaissent déjà un peu, mais j’ai bien envie de te demander d’où est venue ta passion pour l’illustration ? Est-ce que tes parents étaient artistes ?
Depuis tout petit j’aime dessiner. Issu d’une famille nombreuse, cela me permettait aussi de m’isoler... Mes parents n’étaient pas artistes.

Avant d’officier au sein de Rock n Folk, quel fut ton parcours professionnel ? Et a-t-il été difficile de s’imposer dans ce milieu ?
J’ai commencé en dessinant pour des fanzines au début des années 80 . Ca fait vingt ans que je vis de mon travail d’illustrateur. C’est un rêve de gamin. A force de volonté et de travail, j’y suis arrivé.

Quels sont tes procédés de créations pour tes illustrations ? Quels matériaux utilises-tu ?
Je travaille à l’encre de Chine, pour mes noirs et blancs, et à la peinture acrylique pour mes couleurs.

Quels sont les messages que tu souhaites véhiculer avec ton art ? L’actualité hexagonale et internationale joue-t-elle un rôle dans tes illustrations ?
En général, je dénonce ce qui me semble injuste. L’actualité fait partie de mon métier, c’est ce que certains journaux me demandent d’illustrer...



 J’ai comme l’impression que la musique rock/punk joue un grand rôle dans ta vie. Est-ce une des raisons pour laquelle tu es intrinsèquement lié avec Pat Kebra ? Comment s’est passées ta rencontre et collaboration ? (Thierry a réalisé les pochettes de ses deux albums solos Décoffrage  et Le Cœur sur la Main, ndlr)
C’est un ami commun, Géant Vert (journaliste à Rock n Folk, ndlr), qui nous a présentés. A la base, j’ai une culture punk/rock. Depuis leur premier maxi 45T, j’écoute Oberkampf donc j’étais ravi de bosser avec Pat.

As-tu travaillé pour d’autres artistes issus du milieu musical ? Si oui lesquels, si non souhaites-tu lancer un appel ?
Oui, bien sûr, j’ai dessiné la pochette d’un 33 tours de Gazolhead « Red wine and white Russians », les pochettes des CD de Fred Alpi « J’y croyais pas », de Trouble Juice « Trouble Juice » et de Parabellum « A voté », ainsi que les illustrations d’un livre-disque de slam avec Félix J. et Artaud, « Dum Dum ».


Quels sont tes futurs projets ?
Je travaille actuellement à mon autobiographie qui paraîtra aux éditions de L’Association, ainsi que sur un court-métrage d’animation avec ma compagne Miriana Mislov.

Quels sont tes espaces de contact (Facebook, site web etc…) ?
Mon site internet : www.thierryguitard.net
On me trouve aussi sur Facebook.

Où pouvons nous admirer ton œuvre en live ? As-tu une exposition prochainement ou un salon dans lequel tu serais présent ?
Pas prochainement...

Un dernier mot pour les lecteurs de Rocking in a Free World ?
Vivement la révolution !

En tout merci beaucoup de m’avoir accordée cette petite interview, j’espère qu’un max de gens découvrira ton univers qui vaut vraiment le détour. Bonne continuation, Thierry. A bientôt, keep on rockin’!

Interview menée et préparée par Alicia Fiorucci avril 2013

samedi 27 avril 2013

DRESK, groupe découverte et mini live report (26/04/13)

Que la fête commence!


Dresk ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais,ici, en Lorraine il est bien connu. Mais bon les gaillards ne se contentent pas de faire bouger le pays de la mirabelle puisqu'à peine rentrés d'une semaine à Bourges les voici sur la scène de l'Embuscade, petit troquet situé à Audun-le-Roman (54).




Dresk c'est quoi? Du ska, du festif, une énergie et aussi beaucoup d'humour et d'autodérision. Un cocktail qui est une explosion de bonheur à chacun de leur passage on stage. Ces joyeux drilles sont au nom de quatre. Quatre entités bien distinctes liées par l'osmose musicale. On retrouve Pascal à l'accordéon, Seb à la guitare et au chant, Jérôme à la basse et Rémi à la batterie. Ce quatuor est prêt à nous balancer plus de deux heures de concert pour notre plus grand plaisir. Deux heures sans interruption de surcroît ce qui est un réel challenge.

En tout cas, Dresk c'est une manière curative d'atteindre l'allégresse et maintenant je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous qui vous donnera clairement un aperçu de ce qu'est leur musique. Venez faire la fête avec eux ! 

Ne Parlez Pas, Live:




Alicia FIORUCCI




BUCKCHERRY, Confessions (2013 - Century Media)

Rock on Fire!

Dans la catégorie des groupes puisant leur âme à la source des formations hardos provenues des 80’s, on retrouve les ricains de Buckcherry. Ce groupe, qui tira son nom d’un jeu de mot autour des lettres de Chuck Berry, nous revient en 2013 avec un tout nouvel opus répondant au doux nom de Confessions. Attention, habemus metal en vue pour cette missive. Eh oui, le fer de lance de cette messe Josh Todd vient prêcher la bonne parole de la musique du diable. Déjà, niveau visuel nous avons droit à deux versions. En effet, les californiens nous offrent le choix entre une pochette « choc » et une plus soft. Assurément, l’une d’entre  elle (je vous laisse deviner laquelle) représente une croix ensanglantée car encerclée de barbelés. Rien que ça ! Et les références bibliques vont se poursuivre jusque dans la liste des titres qui transcrivent, sur les 13 chansons (Judas, sors de là), les sept pêchés capitaux. Comme quoi ils tissent une métaphore filée, et nous on va dépieuter cet album dès maintenant.

D’emblée, lorsque l’on pose le disque sur la platine et que le premier démarre on est déjà dans l’ambiance. En effet, le morceau single de l’album Gluttony (qui signifie gourmandise) résonne à nos oreilles comme un dessert qu’il est bon de déguster. Les riffs de guitares emmenés par Keith Nelson soutenus par Stevie D sont francs directs sans fioritures. On pourrait y voir les descendants des Guns « fucking » Roses avec une touche de The Cult. Que pourrait-on dire de la partie rythmique. On sent les gars rôdés, le jeu batterie de Xavier Muriel et la ligne de basse de Jimmy Ashhurst s’enchevêtrent vraiment naturellement. Cette belle complicité est amplement perceptible sur The Greed. Niveau musique c’est du très bon, du carré. Cependant, les pistes de cette galette sont un peu trop prévisibles, on sait d’avance ce qu’il va se passer dans le morceau. Il manque un peu d’originalité comme s’ils avaient pris tous les ingrédients qui font une chanson rock et qu’ils avaient rassemblés sans y mettre leur touche personnelle. On a les solos placés à des moments connus à l’intérieur de morceaux rock. Néanmoins tout ceci est bien exécuté, il suffit de tendre l’oreille sur les tires  Water, Seven Ways to Die, Pride pour s’en rendre compte. De plus, les Buckcherry nous gratifient d’une ballade rock, The Truth, comme seuls savent les pondre ces mecs aux cheveux longs vêtus de cuir orné de clous. Un des morceaux forts de l’opus pourrait être Sloth auquel ils rajoutent une partie de cordes qui agrémentent agréablement leur composition. En tout cas, Confessions est un album pêchu et énergique où aucun temps mort ne figure à l’ordre du jour. On est dans le hard rock burné, chaud qui ne tergiverse pas trois plombes.


En tout cas, si cette missive n’est pas la plus transcendante du milieu rock n rollien compte tenu du côté laconique de sa singularité, il n’empêche qu’elle n’est nullement désagréable à écouter. Les ficelles du hard rock sont bien tenues et bien confectionnées. Buckcherry signent ici un opus qui en a, qui ravira les amateurs de gros son.

Gluttony:


Retrouvez cette chronique sur le site d'ULTRAROCK ici: http://ultrarock.free.fr/chroniques2013/buckcherry_13.htm

Alicia FIORUCCI

vendredi 26 avril 2013

ALABAMA BLUES ( Maryvonne Rippert - Les Chics Types)

Quand le récit rencontre la musique!

Alors, par où commencer dans cette chronique croisée qui lie d’une part, un roman celui de Maryvonne Rippert et d’autre part, sa bande son orchestrée par Les Chics Types ? Bon premièrement, tous deux répondent au doux nom d’Alabama Blues pour éviter les confusions et aussi de cette manière cela fait un packaging complet. Déjà, attardons nous un instant sur le concept qui est très intéressant et, je dois l’avouer, qui est aussi assez nouveau pour moi. Chroniques de disque, report de concert, interview ça je sais faire, par contre combiner une galette et un livre jamais fait. Mais bon, toute pratique est bonne à prendre, de plus la « blue note » est en ligne de mire donc … nul besoin de s’en faire. Donc partons à l’assaut de l’Alabama, décollage immédiat.



Durant la lecture du roman nous avons des ponctuations sonores en fonction de l’action et de l’histoire. C’est déjà vraiment surprenant et surtout enrichissant car nous avons rarement ce genre d’exercice. D’ailleurs, ne serait ce que pour leur audace, je me dois de féliciter Les Chics Types ainsi que Maryvonne Rippert. Mais bon vous verrez plus tard ce « package » recèle bien d’autres trésors. Au niveau littéraire, nous sommes dans le pur rite initiatique adolescent. Assurément, le héro est Lou, un jeune homme de quatorze ans au contexte familial disloqué et qui ne sait plus trop où est sa place dans tout cela. Lou n’est pas ce qu’on appelle un féru d’études, il cherche une autre optique à sa vie. Une envie de dépaysement et c’est là qu’interviennent Dexter (un saxophoniste et personnage du livre) et bien sûr Les Chics Types. Eh oui bien que ces gaillards soient de chair et d’os il n’empêche qu’ils font désormais parti de l’existence de Lou. Comme quoi le fictif et le réel se rejoignent. Ces joyeux drilles vont lui ouvrir ses horizons et lui parfaire son sens musical, et bien d’autres paramètres au final... C’est ainsi à travers les compositions de Cedric Vernet accompagné de Christian Biral, Jean-Yves Demure, Christophe Annequin ; Philippe Crova et Eric Corbet que l’adolescent va s’épanouir. En effet, les chansons Laissez nous Respirer, Eclaircie, Le Joueur de Jazz et bien d’autres  permettent à Lou de s’évader et ainsi gagner en maturité. De plus, les Chics Types lui enseignent l’histoire de la musique à travers quelques reprises des Stones, Lou Reed, Otis Redding, JB Lenoir respectivement Jumpin’ Jack Flash, Walk on the Wild Side, (Sittin’ on) the Dock of the Bay et bien sûr Alabama Blues. Mais y en a d’autres, pour cela découvrez les, c’est à vous de jouer…Toutes les chansons que nous offrent Les Chics défilent au cours de la lecture de manière naturelle et collant parfaitement à l’atmosphère qui règne à ce moment là. On oscille entre le jazz, le blues et le rock ce qui n’est pas sans déplaire à Lou qui ne suit pas la ou les modes comme les jeunes de son âge. En effet, il n’est pas spécialement populaire dans son collège, n’a pas foule d’amis etc… Mais qu’importe, grâce à Dexter et aux Chics Types il s’enrichit émotionnellement et intellectuellement et cela est bien plus précieux à ses yeux.


Alabama Blues package est vraiment une onde de fraîcheur et de bonheur. Nos quotidiens sont parfois mornes et ternes et cette « thérapie » n’est que bénéfique. En tout cas, Maryvonne Rippert et Les Chics Types signent ici un bien bel ensemble musico-littéraire sur fond de soucis liés à l’adolescence et surtout par et pour l’amour de la musique venue de Louisiane. Ici, dans Rocking in a Free World, on est séduit et conquis par Alabama Blues et on le dit. Alors, mesdames, mesdemoiselles et messieurs maintenant c’est à votre tour de l’être. Partez à la conquête de la note bleue et bonne évasion !

Sur la Route de Tullins:



Site des Chics Typeshttp://leschicstypes.wordpress.com/
Site des Edition Oskarhttp://www.oskareditions.com/

Alicia FIORUCCI   

samedi 13 avril 2013

INTERVIEW PAT KEBRA, 12/04/2013.

Bonjour à tous lecteurs et lectrices de Rocking in a Free World,


Comme nous avons présenté dans le blog les deux albums solos de Pat Kebra (Le Coeur sur la Main et Décoffrage, ndlr)  il en était naturel de partir à sa rencontre un moment ou un autre.

Ce fut chose faîte ce vendredi 12 avril, Chez Paulette, lors de son passage avec le groupe anglais The Vibrators.

Petite interview (avec les moyens du bord) de l'ancien Oberkampf (que je remercie vivement) en exclue pour Rocking in a Free World.

Bon visionnage! 


Interview préparée, menée et filmée par Alicia FIORUCCI



vendredi 12 avril 2013

LARKIN POE, Live Report (Entr'Pot - 10/04/13)


Good Vibrations

Le milieu musical international regorge de petites pépites auditives et celle que nous allons détailler par la suite n’est pas une exception. En effet, en ce 10 avril 2013, le groupe Larkin Poe provenu de Georgie est venu se perdre au sein de l’Entr’Pot. Où ça ? A Audun-le-Tiche petite ville située près du Luxembourg en Moselle. Eh oui, des américains qui se pointent ici, ça interpelle. C’est bien pour cette raison que Rocking in a Free World a fait le déplacement pour aller se décrasser un petit peu les écoutilles et ainsi ouvrir ses horizons musicaux. Récit d’une belle soirée tout en subtilité.

Il est 21H et les Larkin Poe prennent place sur la scène de l’Entr’Pot. Première constatation non négligeable : le line-up. Larkin Poe s’articule autour de deux sœurs (Megan et Rebecca Lovell) et de deux hommes Robby Handley pour la basse et Marlon Patton derrière les fûts. Une configuration scénique qui ne laisse personne indifférent car les deux femmes captent d’emblée l’attention. Mais attention je vous vois venir! Bien qu’elles soient jolies ce n’est nullement le sujet ici tant le talent prend le dessus sur tout ce qui est esthétique. Et d’ailleurs, du talent on va en avoir à foison. L’ambiance que Larkin Poe arrive à instaurer est remplie d’intensité. En effet, nous avons droit à deux tessitures vocales puisque les deux filles se partagent le micro. Mais elles ne font pas que chanter, elles jouent aussi du dobro, lap steel, mandoline et de la guitare sèche et électrique. Autant vous dire tout de suite qu’on n’est pas chez Rihanna ici ! Les influences retranscrites dans leur art musical sont diverses et c’est pour notre plus grand plaisir. Assurément, les intonations country, soul, rock, folk avec un soupçon de pop permettent un cocktail qu’il est bon de savourer. Nos esgourdes sont vraiment en train de se délecter de ces sonorités originales loin des courants mainstream contemporains. D’ailleurs, ce groupe aurait largement sa place dans l’émission la plus rock du PAF (Paysage Audiovisuel Français, ndlr) Tracks d’Arte. Mais qu’en est-il des deux gaillards qui accompagnent ces donzelles ? On ne peut qu’être admiratif de la solidité de leur tandem. Robby claque les cordes de sa basse avec dextérité et surtout avec le goût du travail bien fait. Quant à Marlon il maintient le tout avec force et poigne, lorsqu’il frappe ses peaux, on sent vraiment son sens de l’implication ce qui est fort agréable. Grâce à ce spectacle haut en couleurs, Larkin Poe permettent la présentation de leur tout nouvel EP intitulé Thick as Thieves.  C’est au bout d’1H40 de show que les musiciens quittent la scène sous les applaudissements et qu’ils se laissent prendre au jeu des discussions avec le public ainsi que photos souvenir.

Pour conclure l’épopée de Larkin Poe à l’Entr’Pot, nous avons vraiment eu la chance d’assister à un concert de qualité. Dans une ambiance chaleureuse où le groupe nous a éblouit par sa teneur musicale. Une découverte qu’on n’est pas prêt d’oublier et qu’il faut désormais suivre. Si vous ne connaissez toujours pas, je vous invite vivement d’aller tendre les oreilles dessus car vous ne serez pas déçus. En gros, Larkin Poe une musique enchanteresse dotée d’une grande richesse !

Wade in the Water:

                                                                                                                                    Alicia FIORUCCI

mardi 9 avril 2013

ALL INCLUSIVE Interview (06/04/13)

Association Rock n Roll !

Dans le cadre du dîner-spectacle qui eut lieu le 6 avril à Haucourt (54), Rocking in a Free World s'est déplacé pour aller à la rencontre de l'association organisatrice, All Inclusive. 
Une association longovicienne qui fait bouger les choses rocks en région lorraine. 

Présentation dans cette petite interview filmée (avec les moyens du bord) avec Adélaïde Crema, Crystèle Renaudin et Vincent Todeschini:



Interview menée et filmée par Alicia FIORUCCI

dimanche 7 avril 2013

EGIDIO JUKE INGALA, Mini-Live Report (O7/04/13 - Audun-le-Tiche)

Swinging the Blues!


Marco Gisfredi, Egidio Ingala, Enrico Soverini, Massimo Pitardi


En ce dimanche après-midi, Rocking in a Free World s'est rendu à la MJC  d'Audun-le-Tiche (57) pour le concert des italiens de Egidio Juke Ingala. Ses bluesmen, qui s'étaient déjà produits non loin de nos contrées lorraines (Vache de Blues 2012 Villerupt, ndlr), rempilent pour ce mois d'avril. 

Cet événement organisé par Vache D'assos' fut une réussite. Des passionnés de  bon blues swinguant, laissant la part belle à l'harmonica furent présents pour ce concert dominical. D'ailleurs, ils furent tous, sans exception, séduits par la classe, l'énergie et surtout le don communicatif d'Egidio Ingala. Mais le bougre ne fut pas le seul à enflammer cette scène. En effet, accompagné de ses Jacknives, il peut aisément être tranquille tant leurs prouesses musicales sont perceptibles. Un touché jazzy pour Enrico Soverini à la batterie, un jeu de basse solide pour Massimo Pitardi et une dextérité "guitaristique" pour Marco Gisfredi en font une des formations blues, provenue de la Botte, des plus entraînantes. En tout cas, nul besoin d'annoncer que la température fut montée de quelques degrés. De plus, ces transalpins sont dotés d'un gout du partage rare. En effet, ils accueillent en tant que "guest" Nicolas Vallone (organisateur du festival Vache de Blues, ndlr) à l'harmonica afin de jammer sur les chansons de rappel. Que dire aussi des capacités à Egidio d'inviter les gens à venir danser, twister et swinguer au son de leur blues lorgnant du côté des années  50, encore une fois on est vraiment dans le plaisir et dans le bonheur à tout épreuve.

En tout cas 1H45 d'allégresse durant cet après-midi. Si le band d'Egidio Juke Ingala passe par chez vous, ne tergiversez pas trente ans et bougez vous pour aller l'applaudir! Il ne me reste plus qu'à vous proposer une petite vidéo (faîte avec les moyens du bord) pour vous donner un aperçu, bon visionnage pour les uns et bonne découverte pour les autres... 

Keep on Bluesin' in a Free World!


                                                                                                                                  Alicia FIORUCCI

samedi 6 avril 2013

SHAR BABY, Live Report (03/04/13 - L'Inouï)

Sweet Blues Gig!

Il y a parfois des événements impromptus et inopinés dans notre existence. Eh oui, en ce 3 avril 2013 me voici au concert de Shar Baby à l’Inouï de Rédange-sur-Attert, un patelin situé en pleine contrée luxembourgeoise non loin de la frontière belge. Evénement qui, je dois avouer, m’était passé à côté, mais fort heureusement la communication via le réseau social le plus célèbre de l’histoire du net était là. Mais qu’importe j’y suis et je suis fin prête à vous livrer mes petites impressions. Poursuivez  la lecture et laissez vous séduire.

Mike Greene, Pascal Delmas, Shar Baby, Fred Jouglas

L’Inouï, sorte de café théâtre moderne dans un décor feutré à l’ambiance chaude à grands renforts de bois et de bougies sur les tables est bien évidemment charmant en soi. De plus, la couleur rougeâtre qui orne cet endroit ne peut que rendre l’atmosphère sereine et où l’on s’y sent bien. Il est 20H35 et voilà que les artistes rentrent en scène. Petite mais intimiste on l’on perçoit chaque mouvement exécuté. Shar Baby avec son chapeau rouge de cowboy vissé resplendit. Accompagnée de ses musiciens Mike Greene à la guitare, Fred Jouglas à la basse et Pascal Delmas derrière les fûts, la belle nous promet un concert des plus suaves. Et elle va tenir parole. En effet, elle est communicative avec le public, nous relatant ses expériences musicales et personnelles qui sont retranscrites dans ses compositions empreintes de chicago blues. Ici, nous avons la simplicité mêlée à l’efficacité du jeu de Mike Greene qui, sur certains morceaux, joue du bottleneck avec brio. De plus, un bassiste très présent n’hésitant pas à faire des soli avec sa 4 corde. Bien qu’étant d’une discrétion à tout épreuve, il n’est pas en retrait mais mis en valeur par sa dextérité. Quid de son acolyte de rythme ? Pascal Delmas (officiant au sein des French Blues Explosion, ndlr) est souriant, tenant ses baguettes à la manière jazz frappe avec justesse, finesse et détermination sur ses peaux. Shar Baby nous passe en revue ses albums solos notamment son dernier en date 11 O’Clock Blues. Cette prêtresse blues traditionnel n’assure pas uniquement la partie vocale mais se dote d’une guitare afin d’accomplir la partie rythmique. Ce qui la rend encore plus intéressante. D’ailleurs, elle a plusieurs cordes à son arc et se transforme en trip advisor n’hésitant pas à nous faire voyager entre l’Alabama et Chicago durant le concert. On se retrouve assez vite dans les clubs américains avec elle. Bien qu’en cette période de l’année la météo soit capricieuse Shar arrive à nous envoyer une kyrielle de degrés supplémentaires. Ce qui est agréable à l’Inouï c’est un public vraiment attentif et respectueux des artistes. Parmi les titres joués on retrouve : Chicago Blues, Remember When, Take it Easy Greasy, Alabama Bound, Red Eyed Snake mais aussi Sleepin’ qui est dans un esprit groove à fond les manettes. Ce qui est fort plaisant c’est l’entente entre les musiciens sur scène. Il règne une bonne humeur et ils semblent heureux de jouer. Ce qui n’est pas rien lorsque l’on est spectateur. Après 2h de concert, les 4 musiciens s’éclipsent et se laissent prendre au jeu des autographes, photos souvenirs et quelques palabres avec le public s’étant déplacé pour ce petit bout de femme avec un gros son.


Que c’est bon dans nos quotidiens parfois moroses d’avoir de genre de moment de répit, autrement dit, de bonheur. On ne peut qu’être conquis par Shar Baby et son authenticité scénique, son désir de  nous délivrer un beau spectacle tout en sensualité. De plus, les musiciens l’entourant transmettent beaucoup de sympathie ce qui n’est pas de refus. Eh oui, dans notre société qui devient de plus en plus perfide c’est exquis de voir tout ceci. Donc vive ces moments là et vive Shar Baby!

Mister Gip's Juke House



Alicia FIORUCCI

lundi 1 avril 2013

INFO BLOG + CHRONIQUE

Bonsoir à tous lecteurs(rices) de Rocking in a Free World,

Comme vous le savez, pour ceux qui suivent, chaque mois un petit peu de ma plume se perd dans le webzine où le blues dans tous ses états est légion, j'ai nommé Blues Again!

En ce mois d'avril, j'ai exploré le côté de Joe Bonamassa en version unplugged.
Pour lire les différentes chroniques recensées c'est par ici: http://www.bluesagain.com/p_selection/selection%200413.html

Joe Bonamassa
An  Acoustic Evening at the Vienna Opera House (2013 - Mascot)



Et s’il y avait des événements musicaux de haute teneur ? Celui-ci en ferait bien partie. Dans la famille unplugged, je demande Joe Bonamassa en pleine invasion de l’Opera House de Vienne. D’emblée,  nous voici plongés dans une atmosphère chaude et intimiste, comme si on se retrouvait autour d’un feu de camp. Une guitare sèche, des instruments du temps jadis qui créent une ambiance dépaysante et légèrement country grâce à l’introduction du violon et c’est parti. De plus, Joe réarrange ses tubes comme Dust Bowl pour l’occasion de sa soirée acoustique. Ce qui est bon de voir, du moins d’entendre, c’est qu’il passe en revue des titres des anciens albums comme ‘The Ballad of John Henry’ mais aussi ‘Black Rock’ autant dire qu’il ne reste pas bloqué sur ses nouveautés. Le gaillard n’est pas seul en piste. En effet, il s’accompagne de Gerry O’Connor, Mats Wester, Arlan Schierbaum et Lenny Castro une flopée de guests qui rendent cette soirée inoubliable. Quid du visuel ? Un climat feutré, des lumières tamisées, un étalage de guitares encerclant Joe, un public attentif autant d’ingrédients qui permettent de tirer le meilleur des musiciens. Puis, Joe Bonamassa ne fait pas les choses à moitié puisqu’il nous offre des bonus dans un second DVD (making of et prise de voix). En tout cas, pratiquement deux heures de bonheur où Joe démontre, une fois de plus, que son talent est inépuisable. Enfin, c’est agréable de le voir sortir des contrées électriques. En gros, c’est vraiment un délice !

                                                                                                                                   Alicia FIORUCCI