lundi 30 septembre 2013

EXPO REPORT, Marion Ruszniewski / Miss.Tic (Paris, 28 et 29 septembre 2013)

 WOMEN ART!



L’art conjugué au féminin n’est point vain. En cette fin septembre trois disciplines artistiques m’intéressaient : la photo, l’art graphique et bien entendu la musique. Le tout sous un même dénominateur commun, l’espèce femelle. Eh oui, l’art n’est pas uniquement réservé aux « dégoupilleurs » de gonades mais les mitrailleuses ovariennes savent aussi y faire. C’est pour cela que je me rendis dans deux endroits distincts en ce 28 et 29 septembre. D’une part, le vernissage de l’expo photo de Marion Ruszniewski  au Gibus Café et d’autre part Miss Tic exposant à la Galerie W. Venez avec moi, je vais vous en toucher quelques mots.







Sylvia Hanschneckenbühl
Photo: Marion Ruszniewski
C’est avec une certaine impatience mais surtout stress que je me dirige rue St Maur pour partir à la découverte de l’univers de Marion Ruszniewski. Bien que la photographe m’ait consacrée du temps pour une interview (ICI), il n’empêche que la rencontre en chair et en os me mettait pas mal de pression. D’autant plus que j’allais aussi rencontrer Isabelle Chelley (journaliste) qui elle aussi avait pris de son précieux temps pour mon blog  () et que je lis depuis pas mal de temps. Tous ces paramètres convergeaient afin que mon état nerveux puisse être épidermique et d’ailleurs, il ne foutra pas le camp de la soirée entière (malgré quelques verres ingurgités). Pire qu’un entretien d’embauche, je vous dis. Donc bon, arrivée vers 19H sur les lieux. Nous sommes une poignée à être déjà là dès l’ouverture, mais cette poignée va être démultipliée au cours de la soirée. Du coup, les tabourets vont devenir chers. Les derniers préparatifs sont à pied d’œuvre et voilà c’est parti après un petit speech de Marion. Le thème du soir « Ah Les Filles », faut bien nous mettre sur un piédestal de temps en temps. C’est autour d’une quinzaine de photographies live de nanas du rock que l’expo de Marion s’articule. Entre autres Skin (Skunk Anansie), Melissa Auf der Maur (Smashing Pumpkins), Natasha (As Dragon), Shirley Manson (Garbage) and many more … il faut bien avouer que les gamètes femelles sont à l’honneur ce soir. Et cela va perdurer durant la soirée car nous allons être gratifiés de deux prestations scéniques. Sylvia Hanschneckenbühl pour ouvrir le bal, en solo avec sa guitare électrique nous emmenant vers les contrées des songwriteuzes à la voix duveteuse. Un voyage en première classe à travers ses compositions originales reprenant l’esprit pop des années 60. Vous pouvez les retrouver sur ses deux premiers albums Does not Sing Christmas et Absolute, Kalhua & Bailey’s. Puis au bout d’une petite heure changement radical d’atmosphère avec le groupe Madame Ex. Un quatuor de nanas punkfiantes chantant dans la langue de Molière nous présentant leur premier EP.  Show énergique et théâtralisé furent au programme qui valait son pesant de décibels. Une soirée qui s’achève sous l’esprit dépotant à souhait.

 
Photo Iphone, Galerie W
 
 


Extrait "Les Uns, Les Unes", Miss.Tic
Dimanche, jour qui normalement est léthargiquement mort mais bon sur Paris, on trouve toujours quelque chose à faire, à voir, à découvrir. C’est ainsi que la destination dominicale se plantait à la Galerie W, rue Lepic, non loin du Moulin Rouge. Après avoir emprunté le RER et le métro, parcours inédit pour une provinciale qui a l’habitude d’être à bord de son volant, m’y voici arrivée. En effet, l’artiste Miss Tic y dévoile son exposition « Les Uns, les Unes » du 26 septembre jusqu’au 20 octobre. Miss Tic est une artiste plasticienne et poétesse d'art urbain. C’est en 1985 que ses œuvres entrent dans le paysage culturel.  A travers « Les Uns, les Unes » elles revisitent les couvertures de magazines tels que Cosmopolitan, Mean’s Health, Femme Actuelle etc… le tout saupoudré de satire et de calembours des plus savoureux. Entre autres « Le corps au régime ment » ou  « Se taper un canon sans devenir un boulet », humour, autodérision et jeu sur les stéréotypes physiques sont les ingrédients de ce cocktail pictural. L’utilisation des pochoirs est une pratique récurrente chez Miss Tic qui par ce biais rend l' ensemble percutant. « Les Uns, les Unes » nous fait réfléchir sur la société dans laquelle on vit en plantant les carcans véhiculés par les magazines. En tout cas, on ne peut omettre le côté libre de Miss Tic à travers ses travaux. En effet, elle y incarne une femme libre de corps et d’esprit sans se laisser engluer dans les clivages socioculturels. Une exposition enrichissante que je conseille à toutes celles (et ceux, eh oui messieurs ne soyez pas en reste, vous y apprendrez pas mal de choses) qui sont fières de leur condition féminine.



C’est en un week-end que le plaisir d’être femme s’est fait de plus en plus ressentir. Dans une société dominée (c’est ce qu’ils croient) par les hommes, il est de bon ton de nous rendre hommage comme il se doit. A travers trois pôles (non pas, dance) à savoir: le pictural, la photographie et la musique, on est servi. En tout cas, l’art utérin a de bonnes heures devant lui et ce, pour notre plus grand plaisir.    

 

Alicia FIORUCCI

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