vendredi 26 avril 2013

ALABAMA BLUES ( Maryvonne Rippert - Les Chics Types)

Quand le récit rencontre la musique!

Alors, par où commencer dans cette chronique croisée qui lie d’une part, un roman celui de Maryvonne Rippert et d’autre part, sa bande son orchestrée par Les Chics Types ? Bon premièrement, tous deux répondent au doux nom d’Alabama Blues pour éviter les confusions et aussi de cette manière cela fait un packaging complet. Déjà, attardons nous un instant sur le concept qui est très intéressant et, je dois l’avouer, qui est aussi assez nouveau pour moi. Chroniques de disque, report de concert, interview ça je sais faire, par contre combiner une galette et un livre jamais fait. Mais bon, toute pratique est bonne à prendre, de plus la « blue note » est en ligne de mire donc … nul besoin de s’en faire. Donc partons à l’assaut de l’Alabama, décollage immédiat.



Durant la lecture du roman nous avons des ponctuations sonores en fonction de l’action et de l’histoire. C’est déjà vraiment surprenant et surtout enrichissant car nous avons rarement ce genre d’exercice. D’ailleurs, ne serait ce que pour leur audace, je me dois de féliciter Les Chics Types ainsi que Maryvonne Rippert. Mais bon vous verrez plus tard ce « package » recèle bien d’autres trésors. Au niveau littéraire, nous sommes dans le pur rite initiatique adolescent. Assurément, le héro est Lou, un jeune homme de quatorze ans au contexte familial disloqué et qui ne sait plus trop où est sa place dans tout cela. Lou n’est pas ce qu’on appelle un féru d’études, il cherche une autre optique à sa vie. Une envie de dépaysement et c’est là qu’interviennent Dexter (un saxophoniste et personnage du livre) et bien sûr Les Chics Types. Eh oui bien que ces gaillards soient de chair et d’os il n’empêche qu’ils font désormais parti de l’existence de Lou. Comme quoi le fictif et le réel se rejoignent. Ces joyeux drilles vont lui ouvrir ses horizons et lui parfaire son sens musical, et bien d’autres paramètres au final... C’est ainsi à travers les compositions de Cedric Vernet accompagné de Christian Biral, Jean-Yves Demure, Christophe Annequin ; Philippe Crova et Eric Corbet que l’adolescent va s’épanouir. En effet, les chansons Laissez nous Respirer, Eclaircie, Le Joueur de Jazz et bien d’autres  permettent à Lou de s’évader et ainsi gagner en maturité. De plus, les Chics Types lui enseignent l’histoire de la musique à travers quelques reprises des Stones, Lou Reed, Otis Redding, JB Lenoir respectivement Jumpin’ Jack Flash, Walk on the Wild Side, (Sittin’ on) the Dock of the Bay et bien sûr Alabama Blues. Mais y en a d’autres, pour cela découvrez les, c’est à vous de jouer…Toutes les chansons que nous offrent Les Chics défilent au cours de la lecture de manière naturelle et collant parfaitement à l’atmosphère qui règne à ce moment là. On oscille entre le jazz, le blues et le rock ce qui n’est pas sans déplaire à Lou qui ne suit pas la ou les modes comme les jeunes de son âge. En effet, il n’est pas spécialement populaire dans son collège, n’a pas foule d’amis etc… Mais qu’importe, grâce à Dexter et aux Chics Types il s’enrichit émotionnellement et intellectuellement et cela est bien plus précieux à ses yeux.


Alabama Blues package est vraiment une onde de fraîcheur et de bonheur. Nos quotidiens sont parfois mornes et ternes et cette « thérapie » n’est que bénéfique. En tout cas, Maryvonne Rippert et Les Chics Types signent ici un bien bel ensemble musico-littéraire sur fond de soucis liés à l’adolescence et surtout par et pour l’amour de la musique venue de Louisiane. Ici, dans Rocking in a Free World, on est séduit et conquis par Alabama Blues et on le dit. Alors, mesdames, mesdemoiselles et messieurs maintenant c’est à votre tour de l’être. Partez à la conquête de la note bleue et bonne évasion !

Sur la Route de Tullins:



Site des Chics Typeshttp://leschicstypes.wordpress.com/
Site des Edition Oskarhttp://www.oskareditions.com/

Alicia FIORUCCI   

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