jeudi 28 février 2013

PAT KEBRA, Décoffrage (2013 - Kebra Rcd's)

Rocke ton Punk!


Après son ‘Cœur sur la main’ qui date d’il y deux ans, Pat Kebra nous revient avec un tout nouvel opus ‘Décoffrage’. Comme à l’accoutumée, les intitulés de ses albums sont toujours très représentatifs de la musique qu’il nous pond.  Comme Pat aime bien s’entourer de personnes qui comprennent amplement son univers, il fait appel à Thierry Guitard (illustrateur atypique travaillant pour, entre autres, Rock N Folk, ndlr) pour illustrer son tout nouveau bébé. Entre trépanation et un visage brouillé d’émotions, on sait d’emblée que notre encéphale risque fort d’être décoffrer. D’ailleurs, lorsque l’on s’intéresse un peu au making-of de cet opus, on s’aperçoit vite que Pat veut aller à l’essentiel et capter un moment rempli de véracité. En effet, ce nourrisson fut enfanté en 5 jours, enregistrement et mixage confondus. Bon, vous vous demandez surement ce qu’il a dans le ventre, alors je vous invite à poursuivre la lecture de cette chronique.

‘Décoffrage’ est un album qui a reçu cette mission : dépoter dans le milieu punk voire rock. Il nous le prouve dès le lancement avec sa première piste Maximum titre de son précédent groupe. Les chœurs sont vraiment dans la pure tradition de la ponctuation punkifiante. Comme dans son combo des années fastes du mouvement No Futur, Pat choisit de chanter dans la langue de Molière mais un Jean-Baptiste Poquelin engagé. En effet, l’ex Oberkampf peint un portrait de la société qui est loin d’être rose bonbon (sans tomber dans le pathos complet) et il nous délivre des histoires remplies de vécu. Tout ce qui est significatif chez Pat c’est sa franchise avec son public et ceux qui le suivent depuis les années 80. Cependant il n’est pas seul maître à bon de son voyage. Sur Décoffrage il est toujours accompagné par Rascal assurant la partie « batteristique » et Loulou à la 4 corde. Ce que l’on peut remarquer c’est par rapport à son aîné, ce nouvel enfant est punk mais tourné vers le rock comme sur Signe sur Terre. Assurément, le tempo sur ce morceau est un chouïa plus lent ce qui a le don de « rockifier » la galette et les riffs sont vraiment « rock n rolliens » tout en ayant ce son joliment cradingue. D’ailleurs, si vous voulez entendre les différences vous pouvez toujours tendre les esgourdes sur Face à Face et Un Monde de Fous que le trio a réenregistré dans l’esprit de Décoffrage, vous comprendrez. Dans les tonalités nous sommes en présence d’un opus plus grave à l’image des textes qui le composent. Cependant, nous sommes loin du punk à la Ramones puisque toutes les compos durent au-delà de 2 minutes. D’ailleurs, on décerne le prix de la chanson la plus longue de l’opus à Tes Rêves, Mec (5 minutes 25). Pat réussit le pari de démontrer que le punk peut être travaillé sans trahir l’énergie et l’authenticité qui sont caractéristiques au genre. Cependant, exit toutes superficialités à la mord-moi-le-noeud. Ce qui est super agréable c’est bien cette reprise de la bande à Joe Strummer, Janie Jones à la sauce Kebra mitonnée aux petits oignons qui se termine en apothéose sur un « Merci Joe Strummer » des plus incantatoires. Puis il nous rappelle que le punk n’est pas mort avec un petit flashback sur Couleur sur Paris titre phare d’Oberkampf.

Enfin bref, nous passons 3 bons quarts d’heure avec rien d’autre que l’essentiel, la puissance, le dynamisme et la détermination de son géniteur. De plus, les compos originales prouvent que l’esprit punk peut perdurer à travers les ans. Du coup, nous sommes en présence d’un album brut de décoffrage mais rempli de maturité à la moelle encéphalique bien trempée. Encore une fois, aucune félonie et ça, c’est une foi de Kebra !

Pour vous donner envie Couleurs sur Paris, en Live de surcroît!





Alicia FIORUCCI

mardi 26 février 2013

EN BRÈVE !

DAY - 15 !

Comme vous êtes déjà tous un peu au courant, notre ami David Bowie nous revient cette année pour nous gratifier d'un tout nouvel album The Next Day. Il se faisait rare depuis 2004 suite à des petits problèmes de santé. Cependant, en 2013 il nous prouve qu'il est toujours là et qu'il va encore nous éblouir. 




Le Thin White Duke comme on a coutume de l'appeler, nous a déjà révélé un de ses prochains titres il y a un mois de cela intitulé Where are We Now? Aujourd'hui c'est au tour de The Stars (are out Tonight) qui nous est offert. Dans le clip de ce dernier figure la grande actrice Tilda Swinton qui récemment dans le Monde de Narnia interprétait Jadis la Sorcière Blanche. 

Allez maintenant, je vous laisse découvrir ce tout nouveau morceau made in Bowie dans la même veine que l'album Reality. Enjoy everybody!


Alicia FIORUCCI 

lundi 25 février 2013

BARBE-Q-BARBIES- Breaking All the Rules (2013 - Sound of Finland)

They Got Balls!

Dans les 80 nous avions Girlschool et bien nous voici une vingtaine d’années plus tard en présence de Barbe Q Barbies. Ce groupe finlandais uniquement ovarien existe depuis 2002 mais émerge seulement hors de ses frontières depuis quelques temps. Après avoir sorti trois EPs depuis leur formation et 1 album en 2010 s’intitulant All Over You, les revoilà avec un tout nouvel opus flambant neuf Breaking All the Rules. En jetant un œil à la pochette on croirait voir les Pussycat Dolls, look hyper soigné à grand renforts de chaines, cuir et de shorts raccourcis sans oublier les tatouages ornant leur anatomie, le tout dans un décor de carte postale US. Mais ne vous y méprenez pas, la zic qui est gravée sur cette galette est vraiment loin de ce que font Nicole Scherzinger et ses copines. Ici du rock, du rock et encore du rock, rien d’autre. Vous m’avez bien saisie ? Si oui, parfait, pour les récalcitrants, lisez ce qui suit !


D’emblée lorsque l’on met cette rondelle sur la platine, on est frappé par l’énergie qu’il se dégage de ce quintet rempli de gamètes femelles. Les guitares tenues par Kaisa et Ekkis sont rugueuses et bourrées de distorsion mise à foison. Pour ceux qui suivent le rock n roll à la sauce gynécée, on pourrait faire un certain parallèle ou un parallèle certain, avec le chant de Nina C. Alice du groupe Skew Siskin, petite protégée du maître du Jack Daniel’s, à savoir notre bon vieux Lemmy. En effet,  Niki, la tenancière du micro détient en ses cordes vocales un timbre rageur et aussi déchiré que celui de Nina C. D’ailleurs, l’esprit Motörhead n’est pas bien loin ainsi que celui d’AC/DC et de Kiss. Assurément, ce que nous proposent ces jeunes donzelles sont des compositions franches, directes qui ne tergiversent pas 30 ans. Les refrains moulti-chœurs sont accrocheurs et se scandent à merveille, ce qui ne gâche en rien puisque de cette manière on les retient facilement. Que dire aussi de la partie rythmique ? A ce niveau c’est solide, la basse de Minttu et les fûts de Nina s’emboîtent de manière naturelle. Du côté des chansons, dites fortes de cet opus, on retrouve la piste de lancement Crashing Down qui est tout en puissance, ça pulse comme il se doit chez les Barbe-Q-Barbies. Mais ces demoiselles de l’enfer démontrent qu’elles savent aussi se laisser gagner par la douceur sur Gun in my Hand qui est telle une ballade en version mi-unplugged puisqu’elle démarre avec une guitare semie folkeuse. De plus, elles agrémentent leur rock vulvaire d’une partie piano. Cependant, on ne tombe pas dans la mièvrerie pour autant grâce au chant qui reste toujours rentre dedans mais en subtilité. Comme quoi on peut allier force et douceur dans une seule et même missive rock n rollesque. Par endroit un petit côté Bonnie Tyler plane sur cette piste. Mais l’ambiance rock pure et dure reprend de plus belle sur les deux derniers morceaux Shout it Out et Friday, qui sont au nombre de 11. Ce qui a le don d’apposer le mot fin de l’album sur une explosion électrisante. On peut toutefois observer que les chansons sont assez semblables et qu’il y a par moment un petit manque de diversité créative. Mais qu’importe nous ce que l’on veut c’est que ça envoie.  

Que dire en conclusion de cet opus, si ce n’est que les Barbe-Q-Barbies peuvent amplement rivaliser avec leurs homologues remplis de testostérones. On est en présence d’un album de qualité qui ne vous laissera pas indifférent. De plus, c’est un plaisir autant visuel qu’auditif alors profitez en !

Ecoutez Love Machine, tiré du nouvel album:


Vous pouvez retrouver cette chronique sur le site de ULTRAROCK : ICI

                                                                                                                                    Alicia FIORUCCI



dimanche 24 février 2013

MÄGO DE OZ, Hechizos, Pocimas y Brujeria (2012)

Vamos!

Les sons métallisés ne sont pas uniquement réservés aux pays scandinaves ni anglo-saxons. En effet, nos congénères venus des contrées méridionales se débrouillent bien aussi dans ce créneau musical. C’est bien ce que nous prouve Mägo De Oz qui, provenant du pays de Dali, nous peint un tableau musical haut en couleurs et en ambiances. En parlant de Dali, attardons nous un instant sur la pochette qui est d’un graphisme exquis. On voit peu de devanture de disques de cette teneur dans le monde du métal. Mägo de Oz soigne son artwork et par conséquent ses auditeurs, en nous faisant pénétrer tout doucement dans leur antre mystérieux. Chaudrons, sorcières plutôt sexy, parchemins, araignées, squelettes tout y passe sous la patte de Gaboni, dessinateur pour ces joyeux drilles depuis 97.

Allez venons en directement à leur tout nouvel opus s’intitulant ‘Hechizos, Pocimas y Brujeria’ que l’on traduit par « Sorts, potions et sorcellerie » un programme enchanteur que nous propose notre Magicien d’Oz. Il s’agit du premier grimoire auditif en compagnie de Javier Dominguez, dit Zeta, qui a le don de nous ensorceler avec son timbre de voix chaud  pouvant atteindre des notes pouvant se percher au niveau des cieux. En même temps, le gaillard est professeur de chant, ça aide pas mal vous me direz. On se retrouve vite fait bien fait dans un métal rempli d’intonations celtes, grâce à la présence de violon et de flute, comme c’est leur marque de fabrique, sans en oublier les riffs incisifs, rapides et traditionnels qui tiennent à cœur au mouvement des mecs aux cheveux longs. Le côté heavy metal est mis en exergue sur Xanandra parmi tant d’autres. Ce qui est vraiment agréable avec Mägo de Oz c’est que l’on se retrouve dans un esprit festif, telle une grande fiesta pagana …  Les magiciens nous entraînent aussi du côté Hard Fm surtout sur Sacale Brillo a una Pena dû à la présence d’un clavier.  L’énergie et l’émotion sont autant de critères qui font la force de Mägo de Oz. Leur dernier album en est bel et bien le témoignage car c’est un élixir de bonheur dans lequel il est bon de se noyer. De plus, ils ne surfent pas sur la vague du chant dans la langue de Shakespear, mais restent fidèles à celui de leur langue natale, ce qui a le don de nous dépayser les esgourdes. De plus, cet album est agrémenté de deux instrumentaux Celtian et A Marcha das Maigas qui sont dans la pure tradition folk/métal. La flute et le violon sont ainsi mis à l’honneur sur ces deux titres qui sont dansants à souhait. Et comme ce groupe aime la diversité, Zeta cède sa place de leader vocale à Patricia Tapia sur Brujas ce qui donne un bon aspect à l’ensemble de l’album. Le seul reproche et encore que l’on puisse faire à cette rondelle c’est sa longueur mais comme chaque titre est un enchantement  ce point est amplement acceptable.

En tout cas, ce nouveau tome de formules magiques, selon Mägo de Oz, est une merveille du genre folk métal. A la fin de l’écoute de ce dernier nous sommes dans un état d’allégresse tant ce qu’il se dégage de nos enceintes nous emballe. L’envoûtement a opéré et ce pour notre plus grand plaisir. Mägo de Oz à conseiller à tous les dépressifs  …

Petit clip pour vous mettre en appétit, El Libro de las Sombras tiré du dernier opus de Mägo de Oz:


Retrouvez cette chronique sur le site de ULTRAROCK: ICI 

                                                                                                                                    Alicia FIORUCCI

samedi 23 février 2013

INFO Blog !!

Bonjour et bon week end à tous les lecteurs de Rocking in a Free World,

Je vous annonce qu'une petite collaboration est née. Eh oui, entre amoureux de musique rock faut unir nos forces.

Vous pourrez dorénavant retrouver quelques unes des mes chroniques sur le site de Ultrarock. Un webzine/radio orienté métal. Mais ne paniquez pas elles seront aussi présente ici ! 

Voici le lien qui m'accueille dans son équipe de rédacteurs : http://ultrarock.free.fr/ . Ce lien figure dans l'onglet "Rock n Rol...Liens" afin de le retrouver plus facilement.

En espérant que vous ferez de belles découvertes métallisées via cette page, je vous souhaite une bonne soirée

Keep on rockin'!

Alicia FIORUCCI

vendredi 22 février 2013

OLD KERRY McKEE, Wooden Songs (2012 - Greastest Rec)

One Man , One Universe !

Dans la catégorie des artistes inclassables, on n’a pas un immense choix et c’est bien pour cela que lorsqu’un sort du lot c’est toujours une curiosité, pour le moins qu’on soit un peu fouineur sur les bords. C’est ce qu’il s’est passé avec un gaillard venu de Suède répondant au doux nom d’Old Kerry Mckee à la scène. Né Joakim Malmborg, ce jeune homme aux cheveux longs s’apparentant plus à la mouvance heavy metal qu’à celle blues, nous propose son tout premier album s’intitulant ‘Wooden Songs’. Comme pour pousser l’originalité à son zénith il nous le commercialise en version vinyle limitée à 200 exemplaires pour le modèle noir et 100 pour le modèle rouge, mais ne paniquez pas, il est aussi disponible en version digitale. Eh oui, bien qu’il soit unique en son genre il n’en oublie pas moins l’époque dans laquelle il évolue. Mais venons en maintenant à ce qu’il nous distille.


Tout d’abord, Old Kerry McKee est seul maître à bord de son art. On pourrait d’ores et déjà le qualifier de ‘one man band’. Il est en effet, en solitaire avec sa guitare sèche qu’il joue de temps à autre en slide. De plus, il s’attache une grosse chaine en métal sur sa jambe avec un tambourin au bout de pied pour ainsi faire quelques rythmes mais il s’accompagne aussi d’une grosse caisse et d’une pédale pour donner de la profondeur à ses compositions. Tout ceci, vous pouvez le visualiser dans son clip vintage Death oh Death. Assurément, chez ce jeune suédois nulle reprise, uniquement des créations musicales. Sa voix est profonde, déchirée, adamantine remplie de dureté ce qui en fait une voix des plus poignantes et des plus surprenantes de sa génération. D’autant plus, qu’on a à faire ici à un artiste blanc et non noir comme dans le blues originel. D’ailleurs, Joakim vient du death metal ce qui expliquerait donc son anticonformisme dans le monde de la musique bleue. Sur son tout premier opus, on retrouve Broken Leaf une chanson qui serait à la croisée de ce que font les Stones en acoustique et de l’ami Bob Dylan, le tout couronné de son organe vocal qui nous prend aux tripes. Tout comme le Zim’ il se dote d’un harmonica pour donner un côté folk à son blues métallisé. Les crissements effet vieilli d’un vinyle sont aussi un gage d’unicité en son genre. Le son qui s’en dégage n’en est que plus chaleureux. Il nous emmène vraiment dans son univers qui est rempli d’émotions, notamment sur One Day où sa voix est plus plaintive qu’enragée. On peut aussi dire qu’Old Kerry Mckee se nourrit de tout ce qui est triste voire dépressif ce qui a le don de s’en ressentir dans ses mélodies qui ne sont pas empreintes de gaieté. Cela dit, cet état de fait nous permet une certaine purification d’âme. Après l’écoute de ‘Wooden Songs’ on se sent régénéré comme si on relativisait nos petits maux quotidiens.


En tout cas, ce premier album de Old Kerry McKee ne laissera personne indifférent tant il est stupéfiant et singulier. Son monde bousculant les codes du blues en fait un artiste des plus prometteurs de la nouvelle vague d’artisans musicaux. Et maintenant, je vous propose de ne plus lire mais d’aller écouter ce qu’il fait. Bonne découverte !   

Broken Leaf tiré de son premier album Wooden Songs:





Alicia FIORUCCI

jeudi 21 février 2013

BLUES POWER BAND, Dark Room (2012 - Dixiefrog)

Rock the Blues's World!


Qui a dit que le blues était une musique de vioques ? Sûrement ceux qui n’ont pas encore tendu l esgourde sur le dernier album des Blues Power Band. En tout cas, ces joyeux drilles ne feraient que démentir cette idée reçue et fort heureusement. Bon faut avouer que les influences de Robert Johnson et autres Freddy King sont assez lointaines car leur dernière galette, ‘Dark Room’, tout droit sortie de l’écurie Philippe ‘Dixiefrog’ Langlois, résonne comme un pur album de rock puissant et enragé. Après le cd/dvd ‘Where the Action Is ?’ de 2010 faisant suite au fameux concept-album ‘Zee’, les parisiens nous reviennent avec un album qui ne sera pas sans déplaire aux amateurs de sons électrisants. Cette nouvelle chambre noire, ne vous laissera pas dans le flou, bien au contraire. Allez et si on entrait dans le vif du sujet. Let’s go !

Dès l’envoi de la première piste Fr-fr-fr-Frustrated on sent que l’on va être en présence d’un album qui en a. Les guitares sont incisives et la voix d’Hervé Joachim  est remplie d’énergie. Cette énergie est le cocktail de 6 ingrédients bien distincts et bien choisis au sein de Blues Power Band. Assurément, ce sextet unit le talent d’une demi-douzaine de musiciens tous là pour nous proposer une musique de qualité tout en muscle. Cela dit, nous sommes quand même bien loin d’Ac/dc et son côté basique, puisque l’ajout d’un clavier, assuré par Damien Cornelis, permet d’avoir de la subtilité dans toutes les compositions de cette rondelle. En effet, chez BPB aucune reprise ne figure ; tout est le produit de leur créativité sans faille. Car il faut avouer que chez ces gaillards aucune chanson ne se ressemble. Sur ce ‘Dark Room’ nous pouvons aussi déceler que plusieurs ambiances sont présentes. En effet, le morceau Anger serait presque dans une veine Soundgarden à grand renforts de basse maintenue par Nicolas Paullin et de son acolyte rythmique Olivier Picard  dit Bathus derrière les fûts. On est loin des champs de cotons mais qu’importe pour la dénomination Blues Power Band. Puis nous arrivons à la chanson All Together Now qui est d’une longueur non acceptable en radio, eh oui  plus de 8 minutes, qui sur la version cd aurait pu être raccourcie un chouïa mais je suis sûre qu’en live ce titre fera l’objet d’un hymne et le public pourra scander All Together Now. Cependant, c’est une missive qui nous rappelle le Hey Jude de nos Beatles qui est tout en crescendo. Mais les Scarabées ne sont pas seuls dans les influences, on voit aussi planer un Zeppelin sur For Real. En tout cas, ce titre est bel et bien efficace. Il ne faut pas omettre que BPB c’est aussi un groupe vivant. D’ailleurs, n’oubliez pas le 18 mars ils seront sur la scène du New Morning pour la Paname Blues Night. Puis, les gars nous emmènent dans des travers un tantinet punkifiants sur She’s Running Away, la rythmique ainsi que les jeux de 6 cordes de Régis ‘Papygratteux’ Levisse et Pascal Guegan s’emboîtent à merveille nous rappelant l’esprit de l’homme au rictus Billy Idol. Mais ce dernier BPB nous prouve aussi que les mecs peuvent être dans la douceur surtout sur le titre éponyme de l’opus. La présence des backing vocals de Roxane Arnal permettent un élan un peu plus blues/soul et donc se rapprocher des sonorités bleutées. En parlant de couleur, nous ne pouvons occulter qu’ici c’est un arc en ciel pour nos écoutilles.

Les Blues Power Band signent ici un album des plus éclectiques et très rock. Rock Power Band, why not ? Cela serait plus à même de les représenter bien que la ligne bleue soit sous-jacente. En tout cas, un opus tout en force, énergie et d’une intensité à tout épreuve. Let’s rock now !

Insane de ce Dark Room, enjoy!




Alicia FIORUCCI

mercredi 20 février 2013

INFO BLOG!

Bonjour à tous les lecteurs de Rocking in a Free World,


Je tenais déjà à vous remercier de votre fidélité sur ce blog qui a pour but de vous faire partager ma passion de la musique au sens large. Eh oui, nous allons atteindre les 22 000 vues et cela c'est grâce à vous. Sabrons le Champagne!

De plus, quelques pépites sont à découvrir car il n'y a pas qu'AC/DC dans la vie. La dernière en date est un groupe de Longwy nommé The Flash 

Je voulais vous spécifier qu'une nouvelle page vient de voir le jour ici. Vous y retrouverez les interviews de nos amis musiciens et passionnés outre Atlantique en Version Originale.

Enfin, dernière petite chose, la page Facebook de Rocking in a Free World est enfin disponible. Si vous souhaitez cliquer sur "J'aime" c'est par ici !

A bientôt pour de nouvelles aventures rock n rollesques, quelques chroniques sont sur le point d'être publiées, alors restez branchés!

Avant de vous laisser reprendre une activité normale, je vous propose de découvrir un tout nouvel artiste suédois Old Kerry McKee et son album Wooden Songs.

Broken Leaf:




Alicia FIORUCCI


jeudi 14 février 2013

VINCENT TODESCHINI, interview (février 2013)


Aujourd'hui dans Rocking in a Free World, nous allons accueillir un gaillard qui dépote et qui donne tout pour prêcher la bonne parole de la musique du diable. Le rock et plus largement le metal coule dans ses veines et il nous en fait profiter. Rencontre avec Vincent Todeschini, organisateur du Rock n Roll Train Festival. 





Bonjour Vincent,

Je sais que tu es bien implanté dans le milieu hard rock/métal et aujourd’hui dans Rocking in a Free World, nous allons faire plus ample connaissance afin de connaître tes actions, entre autre le Rock ‘n’ Roll Train Festival, pour cette musique provenue de l’enfer. Allez c’est parti !

Depuis quelle année es-tu fan de hard rock ? Et quels groupes t’ont fait le devenir?

En 1990, j’avais 14 ans. Un excellent ami à moi est revenu des Etats-Unis d’un voyage organisé par le lycée avec dans ses bagages entre autres l’album « Rust in Piece » de Megadeth, L’ « Appetite for Destruction » de Guns N’ Roses et le « Slave to the grind » de Skid Row. On écoutait les mêmes trucs avant qu’il ne parte là-bas : Dire Straits, Gainsbourg, The Clash,… mais depuis que ces 3 albums ont tourné dans ma platine, je n’ai plus jamais décroché enchaînant les découvertes et les concerts : l’hippodrome de Vincennes avec Guns puis avec Metallica, Aerosmith au Galaxie d’Amnéville, etc… C’était parti !

Comment as-tu commencé à t’impliquer dans ce milieu musical ? Par quelle voie ?

En lisant les magazines Hard Force, Hard ‘N’ Heavy, Hard Rock Magazine dans ces années, je me tenais informé de l’actualité. La quasi totalité des mes amis avaient les mêmes goûts musicaux que moi. On partageait tout : les revues, les albums, les VHS, les concerts, les dernières infos,... Tous nos vendredis soir et samedis soir résonnaient métal dans les bars du coin : le New Club et le Corrado ! Dans les années 2000, sous la présidence de Thierry Cordier, j’ai animé pendant 3 ans une émission de métal à l’antenne de Radio Aria à Longwy. C’est là que j’ai fait mes premiers pas dans la vie publique ah ah ah !

En avril tu organises un festival nommé le Rock ‘n’ Roll Train Festival, comment t’est venue cette idée ? Présente-nous la chose.

Une nouvelle salle de 800 places vient de voir le jour sur Longwy : l’espace culturel Jean Ferrat à Longlaville, dans le parc Duclos, gérée par l’association L’Art Grange. Depuis la fin de Elsa Triolet et Schuman, c’est une aubaine d’avoir cette salle à notre disposition pour ceux qui veulent organiser des concerts ici. J’ai contacté L’Art Grange qui a tout de suite accepté que j’organise un concert gratuit chez eux. L’idée m’est venue parce que déjà, il y a une salle disponible et qu’il faut, à mon sens, l’utiliser, mais aussi parce que ce concept de concert gratuit est quelque chose qui ne marche pas trop mal chez nous : Crusnes, Saulnes, Longwy,… c’est à la mode. Le tout en ce qui nous concerne est financé par le public et des sponsors professionnels privés. Les collectivités locales n’ont pas l’air de suivre cette première édition. Il y aura quelques stands sympas : dégustation de vins de Bordeaux, vente d’articles divers et merchandising, petite restauration, buvette intérieure et extérieure. On ouvrira les portes à 18h30.
 
Qui sera présent lors de cette première édition ?

On a signé George Garage (artiste du label Un Poisson Dans le Désert de Longwy, qu’on a déjà vu chez nous en live) et Big Moustache Bandits (« Hard Rock ‘N’ Roll » de Liège). Pour la tête d’affiche on a mis en place un système de vote (1 € = 1 voix) entre Crucified Barbara, Clawfinger, 69 Chambers et Bukowski. A ce jour, on en est à la finale entre 69 Chambers et Bukowski car Crucified a finalement choisi d’annuler l’option qu’on avait pour faire une tournée US (comme on les comprend !) et Clawfinger, étant donné le nombre de votes total reçu et des subventions non-décrochées, sera hors budget. On peut encore voter en envoyant les soutiens à ALL INCLUSIVE, 23 RUE DE VERDUN 54400 LONGWY (v.tod@sfr.fr). Ou si un sponsor professionnel veut faire partie de l’aventure et bénéficier de visibilité sur la région, c’est encore possible. Fin février on bouclera le budget artiste et on choisira le groupe. Un groupe plus local a encore toutes ses chances car si le budget pour un des deux groupes en finale (pour lesquels nous avons toujours l’option auprès des tourneurs) n’est pas atteint, on reverra nos ambitions à la « baisse », du moins en termes de budget artiste.
  
Hormis le festival mènes-tu d’autres actions dans le but de faire connaître tes nouveaux coups de cœur musicaux ?

Depuis Septembre 2012, j’anime une web-émission, le Rock ‘N’ Roll Train que je diffuse via newsletters, Facebook et mon site internet (2 émissions d’une heure par mois) : www.rnr-train.fr et www.facebook.com/RockNRollTrainAllInclusive. J’écris des chroniques d’albums pour Hard Force (www.hardforce.fr), je m’amuse à rédiger des live reports que je lis dans mes émissions. Je réalise des interviews audio des artistes que j’aime bien et que je rencontre (Lacuna Coil, Loudblast, Peter Pan Speedrock, Mass Hysteria, The Inspector Cluzo,…). J’organise des concours dans mes émissions et sur ma page pour faire gagner des albums, des t-shirts, des places de concert à l’Atelier, à la Rockhal, au 112, à L’Entrepôt d’Arlon, etc… En 2003, j’ai créé une association ayant pour but d’organiser des concerts. On a failli organiser Décal Scène dans le parc Duclos à Longlaville avant de laisser le bébé à des gens qui ont réussi à faire foirer le truc… Finalement, avec l’association on a organisé des concerts Chez Paulette, au Riders Park à Messancy, et ça continue,… On réfléchit à de nouvelles dates à l’Entrepôt d’Arlon et à Longlaville. On vient de signer AqME + Black Bomb A + un troisième groupe (My Dark Project ?) Chez Paulette le vendredi 24/05. On veut faire une date avec Kingstone (Tribute to ACDC), Repression (Tribute to Trust) et un autre cover band probablement à Arlon. Je m’investis aussi avec le groupe Gina Simmons and The Nobodies en essayant d’obtenir des dates de concert dans la région. Je pense à une date commune quelque part avec nos finalistes Bukowski / 69 Chambers. On réfléchit au RNR Train Fest 2014 et un autre festival, payant celui-là, en 2014. Dans un avenir plus ou moins proche il faudra bien-sûr envisager sérieusement Mass Hysteria, Loudblast, Pro-Pain et j’en passe…


Peux-tu nous dire tes impressions sur la programmation de la future édition du Sonisphère (8 et 9 juin prochain, ndlr) à Amneville ?

Trop d’la boule ! Je défendrai le Sonisphere d’Amnéville jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce n’est pas mon festival préféré en Europe mais il est chez nous et ça c’est super. C’est année encore il y a du lourd : Maiden (je suis pas hyper fan mais quand-même, c’est Maiden, respect). J’adore Airbourne. J’étais curieux de revoir Trust car j’aime beaucoup (toutes les périodes) mais comme c’était prévisible, ils viennent de nous refaire le coup du Hellfest en annulant leur venue pour des raisons très Rock ‘N’ Roll… Megadeth est un de mes groupes préférés. Lemmy et Mötörhead seront là, c’est extra, Slayer, Stone Sour, c’est une super affiche. Il y a d’autres groupes que j’aime moins mais bon dans l’ensemble, on est gâté. Cette affiche me réjouit. Dans notre région, en général, on est gâté côté concerts métal : Belgique, Luxembourg, Allemagne, il y a de quoi faire.

As-tu d’ores et déjà d’autres projets suite au Rock ‘n’ Roll Train Festival ?
Continuer mes émissions, essayer de trouver une radio ou web radio qui voudra diffuser le Rock ‘N’ Roll Train, continuer mes chroniques avec Hard Force. Christophe Droit m’a promis un blog sur Hard Force pour y publier mes live reports mais ça traîne car il fait beaucoup beaucoup de choses en même temps. Aussi enrichir mon site internet et ma page Facebook. Mon épouse, Marie-Paule Fayle, est photographe et a plein de photos live à me donner, je voudrais les intégrer. Et bien-sûr l’organisation des concerts évoqués plus haut avec tous les amis qui œuvrent avec moi dans l’association All Inclusive.

Un dernier mot aux lecteurs de Rocking in a Free World ?

Vous pouvez annoncer votre participation au festival gratuit grâce à l’évènement Facebook (http://www.facebook.com/events/336142749801604) partager et inviter tous vos amis, ça nous aidera beaucoup à en faire un succès et à le rééditer.

MERCI ALICIA !!! MERCI AUX LECTEURS !!! Vive le Rock ! Vive le Métal ! Et à bientôt autour d’une bière dans un ou l’autre concert.


Merci à toi Vincent, d’avoir pris un peu de temps pour répondre à ces quelques questions. J’espère que le succès sera au rendez-vous lors du Rock ‘n’ Roll Train Festival. Keep on rockin’.

Merciiiiiiiii

Interview menée par Alicia FIORUCCI , février 2013

dimanche 10 février 2013

THE FLASH, groupe découverte

Never to Young for Rock n Roll!



Parmi toutes ces idioties musicales remplies de Justin Biberon et de Zero Direction, il est bien sympathique de fourrer son nez, du moins, ses esgourdes dans une musique de qualité. Et c’est bien ce que vont nous proposer ces longoviciens se nommant The Flash. Ce groupe ne vous dit pas encore grand-chose puisqu’il vient à peine de sortir son premier album éponyme. Mais quel beau démarrage, vous verrez tout ça par la suite. Après avoir égrené les scènes lorraine, remporté le tremplin Purple Idols au Luxembourg et fait une tournée dans le pays de Gary Moore, tout cela grâce à Michel Ruer de Radio Aria, les voilà signés chez Bad Reputation pour leur premier bébé. Allez c’est parti pour disséquer un peu ce nouveau né, non mais.

Ce premier enfant comporte 11 chansons originales en anglais et ne comporte aucune reprise, ce qui est d’emblée salutaire et respectable. Dès l’ouverture, nous sommes envahis par une sensation de bonheur car l’opus va être tout en crescendo. Les premières notes résonnent pour laisser un certain suspens et voilà c’est au milieu de la première chanson City  que les festivités « rock n rolliennes » débutent. Un élément qui est plus qu’intéressant chez ce tout nouveau groupe c’est la présence d’une femme, Elise, dans un univers rock. En plus, la donzelle ne fait pas comme la plupart de ses consœurs qui ne jurent que par la longueur minimale de leur jupe au détriment de la voix. En effet, Elise met tout en œuvre pour que l’on retienne seulement son organe vocal, rien d’autre et ça marche. Assurément, son timbre rappelle celui de Grace Slick de Jefferson Airplane avec quelques incursions dans l’unviers Fleetwood Mac. The Flash est un groupe contemporain mais tout rappelle que leurs références prennent racines dans les années 70. En effet, la guitare tenue par Lucas genre funky rock nous  replonge dans ce que faisait le regretté Hendrix. D’ailleurs les cases de l’instrument n’ont pas de secret pour lui tant sa dextérité est perceptible. Mais Lucas, n’est pas le seul à tenir le manche dans ce quintet puisque la guitare rythmique est emmenée par Thomas. Ce jeune homme, à l’allure discrète, nous prouve qu’il est loin d’être manchot. Ce qui surprend c’est la maturité des compositions puisqu’ils n’ont même pas 30 ans, sauf leur bassiste Fabien qui est un peu plus âgé. Chez The Flash on ne se contente pas de faire du rock actuel à la sauce vintage genre « copier-coller », mais on prend plusieurs influences, entre autre le funk, pour en tirer le meilleur et l’arranger à sa manière. Cette couleur est mise en exergue sur LA Funky. D’ailleurs, sur cette piste, Fabien démontre une belle complicité avec son compère rythmique Simon derrière les fûts. Dans la catégorie des morceaux qui vous foutent les poils, on retrouvera Summer Ended et Lack of Words qui sont d’une subtilité sans faille. De plus, cette formation a déjà un clip professionnel à son actif sur leur chanson Half a Sad Man, Half a Dreamer qui nous replonge dans les années fastes du rock n roll puisque, d’une part il est en noir et blanc et d’autre part la voiture ancienne ne trahit pas d’où il se sont inspirés. En tout cas, belle inspiration.

The Flash : un groupe qui, dans le paysage rock actuel, a sa propre marque et sa propre identité. Cet opus est une réussite et il faut qu’ils persévèrent dans ce sens. Faîtes vous flasher les cages à miel les gens, vous verrez ça fait franchement du bien !


Premier clip, Half a Sad Man, Half a Dreamer:



Alicia FIORUCCI


jeudi 7 février 2013

NICK CAVE & The Bad Seeds, Push the Sky Away 2013

Cold as Ice!

En cette période hivernale, l’arrivée de quelques galettes qui transpirent des sueurs froides sont légion. En effet, pour ce mois de février nous sommes en présence du crooner australien lorgnant vers le gothique répondant au doux nom de Nick Cave. Bien sûr, le bougre est toujours accompagné de ses Bad Seeds qui nous sèment, comme à l’accoutumée, de bien  belles mélopées toute en subtilité et ce Push the Sky Away va nous le démontrer. Bien qu’étant enregistré à Saint-Remy de Provence, soit dans le sud de l’Hexagone, il n’empêche en rien que la rondelle soit plus dans l’ambiance du climat polaire arctique que celui de Rio de Janeiro. En même temps, nul besoin de se faire une autre idée sur l’orientation musicale de cet opus en s’attachant au visuel de cette dernière. Ne serait ce lorsque l’on voit la pochette représentant Nick Cave dans une pièce tout de blanc immaculé chassant une femme nue floutée en dehors de cet appartement on se doute bien qu’il ne va pas s’agir de « joyeuserie ». Nick Cave and the Bad Seeds conservant le producteur des 3 albums précédents à savoir, Nick Launay, permettent une machine bien huilée et cela va s’en ressentir au niveau des esgourdes. 

L’album, qui comporte 9 pistes et s’ouvre sur un We No Who U R, glacial à souhait comme le maîtrise si bien notre orateur de froideur. Assurément, le gaillard n’est pas connu pour ses mélodies enjouées et guillerettes, loin de là. Mais c’est pour cela qu’on l’aime puisque son univers nous plonge dans les méandres du pathos ce qui a le don de purifier notre âme. Tout l’album se construit de manière lancinante et lente dans la même veine que Murder Ballad mais en version épurée et plus mature et moins pop. La présence de section de cordes apporte une touche genre « requiem » nous pénétrons dans l’antichambre de la catharsis auditive grâce à ce Push the Sky Away. Un des morceaux phares de l’album Jubilee Street  nous remémore le (Are You) the One That I've Been Waiting For? de l’opus the Boatman’s Call. Comme à l’habitude le piano est souvent présent dans l’œuvre de Nick Cave mais ce qui prédomine ce sont les parties de guitares sorties tout droit d’outre-tombe. Sa voix toujours aussi incantatoire nous hypnotise pour notre plus grand plaisir. Il est tel un gourou au service de nos pulsions dépressives.  Nous ne pouvons occulter le côté quelque peu expérimental et alternatif de ce nouveau recueil créatif de Nick Cave surtout sur la piste 3  Water’s Edge qui ressemble plus à un exercice de poète récitant son écrit sur une musique apocalyptique. Comme il est bon de jouir auditivement, d’autant plus que des intonations féminines sont parsemées ici et là.  


En tout cas, cet album n’est pas à prescrire aux individus ayant une tendance au suicide car cela n’arrangerait en rien les choses, à moins d’équilibrer sa posologie. Mais qu’importe, il est d’une beauté, certes glaçante, mais non dénuée d’émotions et d’une technicité musicale sans faille. De plus, nous sommes en présence d’un opus homogène où aucune chanson n’est plus faible par rapport aux autres. Tout coagule à merveille et tout ça pour nous satisfaire. Nous passons 42 minutes de pur bonheur paisible en se laissant entraîner par son organe vocal.  Si vous avez besoin d’un album introspectif ce Push the Sky Away est pour vous. Alors, le 18 février ruez vous chez vos disquaires favoris pour Nick Cave and the Bad Seeds.

Jubilee Street:



Alicia FIORUCCI